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CLASSES DE
PREMIÈRE
ET TERMINALE
PHILOSOPHIE ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE A. du 9-8- 2000. JO
du 22-8-2000 NOR : MENE0002061A
RLR :
524-7 MEN - DESCO A4
Vu L. d'orient.
n° 89-486 du 10-7-1989 mod. ; D. n°90-179 du 23-2-1990 ; A. du 5-7-1983 ; A.
du 18-3-1999 mod. ; avis du CNP du 2-5-2000 ; avis du CSE du
25-5-2000
Article 1-
Les
dispositions de l'arrêté du 5 juillet 1983 susvisés relatives au programme de
l'enseignement de la philosophie en classe terminale dans les séries
économique et sociale, littéraire et scientifique, sont annulées et
remplacées, à compter de l'année scolaire 2001-2002, par les dispositions
annexées au présent arrêté. Article 2 - Le directeur de
l'enseignement scolaire est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera
publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 9 août
2000
Pour le ministre de l'éducation nationale et par
délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire Jean-Paul de
GAUDEMAR
Annexe Philosophie Séries générales Programme applicable à compter de l'année
scolaire 2001-2002
I - PRÉSENTATION
1 - Motifs
L'enseignement
de la philosophie dans les classes terminales des lycées a pour finalité de
permettre à chaque élève d'accéder à l'exercice autonome de la réflexion.
Cette
finalité est commune à toutes les disciplines de l'école. L'enseignement
philosophique joue cependant ici un rôle tout particulier, ne serait-ce que
dans la mesure où il intervient au moment même où l'individu se confronte aux
choix qui structureront sa vie d'adulte et de citoyen. Aussi bien la poursuite
d'une formation supérieure que l'insertion professionnelle imposeront à chacun
une détermination plus spécialisée de ce qu'il sait et de ce qu'il fait. Avant
ce virage et pour qu'il se négocie sans amoindrir la liberté de penser, la
classe de philosophie propose aux élèves de prendre le temps et d'acquérir les
moyens de s'interroger sur le sens et sur les principes de leur existence
individuelle et collective. La formation philosophique élémentaire
dispensée dans les classes terminales vise ainsi à développer chez ceux à qui
elle s'adresse une conscience critique de ce que seront leurs tâches, tant
privées que publiques : - ne pas uniquement accumuler des
savoirs pouvant être investis dans une profession, mais aussi comprendre le
monde, et pour cela s'orienter dans le champ des connaissances, des
compétences et des informations ; - non point seulement réussir dans la
vie, mais réussir sa vie, en cherchant certes à bien vivre, mais aussi à vivre
bien ; - non pas simplement se contenter des droits que procure la
citoyenneté, mais également réfléchir de façon éclairée aux responsabilités
qu'impliquent la vie de la cité et le souci du bien commun. C'est dans cette
perspective d'une conquête de l'autonomie de la réflexion que les programmes
de l'enseignement de la philosophie doivent aujourd'hui être réélaborés. Que
ces programmes n'aient pas été modifiés pendant bientôt trente ans, alors même
que, depuis le début des années 1970, la population scolaire s'est
considérablement élargie et diversifiée, alors même que la philosophie, telle
qu'elle écrit son histoire, a connu des transformations aussi profondes que
celles des autres disciplines, ce n'est pas là un des moindres motifs d'une
telle réélaboration. Mais il s'est agi de prendre également en compte une
mutation extérieure à la philosophie elle-même, qui retentit directement sur
la façon dont l'enseignement philosophique, tel qu'il est conçu dans la
tradition démocratique et républicaine, peut et doit répondre à sa finalité.
Tout
autant qu'autrefois, il est difficile en effet pour l'individu de s'arracher
"tout seul" à l'état de dépendance qui définit la minorité. Néanmoins acquérir
le courage de se servir de son propre entendement devient une tâche
particulièrement exigeante quand la fabrication des préjugés est susceptible
d'être relayée par l'univers des médias et quand ceux-ci diffusent une
information émiettée et rapide, favorisant par là même la passivité d'un
public voué au simple rôle de spectateur. En ce sens, contre ces nouvelles
formes d'entraves à la pensée libre, l'enseignement philosophique dispensé
dans les lycées constitue une chance de formation critique que notre école se
doit d'offrir à tous les élèves en tenant compte de ce que le développement
des sciences et des techniques peut apporter à l'amélioration de la pensée
dans ses opérations. Encore faut-il que cette offre prenne acte des conditions
modifiées dans lesquelles s'effectue l'inculcation des préjugés et qu'elle se
reformule à son tour de manière à fournir aux professeurs des moyens eux aussi
modifiés de répondre à cette situation nouvelle. Sous ce rapport, deux axes
principaux de reformulation sont apparus devoir présider à la réécriture des
programmes de philosophie.
Premier axe de reformulation :
inscrire dans les programmes un certain nombre de questions à ancrage
contemporain Il ne saurait être envisagé par là de
soumettre l'enseignement de la philosophie lui-même au culte médiatique de la
nouveauté. Pour le moins admettra-t-on en revanche que s'il apparaissait
souhaitable en 1925 déjà de " mettre la culture philosophique en relation avec
les problèmes réels que pose la vie morale, sociale, économique des milieux "
où le jeune adulte est appelé à vivre (Anatole de Monzie, Instructions du 2
septembre 1925), a fortiori est-il indispensable aujourd'hui que l'élève
de terminale ne puisse avoir " l'impression que la réflexion philosophique se
meut dans un monde à part, sans relation avec celui de la science ou celui de
la vie ". Et ce, d'autant plus que le monde de la science et de la vie est
celui qui, à travers sa version médiatisée, se trouve le plus directement
exposé à l'influence des préjugés : comment dans ces conditions ne pas tenir
compte, pour rédiger les programmes de philosophie, de la nécessité d'inscrire
dans l'apprentissage de la liberté de penser la confrontation aux grandes
questions à travers lesquelles le monde contemporain accède à la conscience de
lui-même ? Ces questions ne se conçoivent pas comme des " questions d'actualité ",
ainsi que les nommait Anatole de Monzie en 1925, en plaidant alors qu'il
vaudrait mieux "les éclairer à la lumière sereine de la pensée désintéressée
que d'attendre le moment où elles se résoudraient dans l'entraînement des
passions" et "sous l'influence des préjugés sociaux". A vrai dire, la
détermination même de l'"actualité" s'est, depuis 1925, si accélérée,
précisément sous la pression de l'univers médiatique, qu'il n'y aurait plus
aucun sens, pour un programme scolaire, à tenter d'assurer sous cet angle une
ouverture aux "problèmes réels". Rien n'interdit en revanche d'indiquer des
questions, c'est-à-dire des ensembles structurés de problèmes, à partir
desquels le professeur peut faire la démonstration qu'une culture
philosophique élémentaire permet non seulement d'apporter un "éclairage",
parmi d'autres, sur tel ou tel type d'interrogation suscité par le monde
contemporain, mais constitue même la seule voie sur laquelle il est possible
d'aborder ces interrogations de façon "éclairée", c'est-à-dire en échappant au
joug des préjugés.
Second axe de reformulation :
ménager les conditions d'un apprentissage de l'argumentation
Chacun le sait
: les conditions dans lesquelles les professeurs font acquérir à leurs élèves
les instruments d'une pratique élémentaire de la philosophie se sont
profondément transformées durant ces dernières décennies. Aussi importe-t-il
de réfléchir, plus que ce n'avait été le cas au début des années 1970 comme en
1925, à ce qu'implique la conviction, que nous partageons, selon laquelle la
dissertation est la forme de discours écrit la plus appropriée pour évaluer le
travail accompli par l'élève de la classe de philosophie dans les séries
générales. Dans une société démocratique, dont la dynamique ne cesse de se
développer sous nos yeux secteur par secteur, il faut de plus en plus savoir
argumenter, c'est-à-dire exposer ses idées à la discussion et discuter les
idées des autres. Dans une culture où plus personne n'ignore que l'"argument
d'autorité" n'est précisément pas un argument (parce qu'il est fondé sur un
préjugé), seule une soumission volontaire à cette logique de l'argumentation
peut valoir légitimation. Substituer à l'argument d'autorité l'autorité de
l'argument, c'est faire la démonstration que toute espèce d'autorité n'est pas
vouée à disparaître dans l'école comme dans la société démocratiques : que
désormais l'on puisse, et même que l'on doive, discuter de tout n'équivaut pas
à considérer que plus rien ne vient s'imposer à nous, mais au contraire à
reconnaître que la prise en compte du jugement d'autrui, comme interlocuteur
présent ou à travers telle grande œuvre du passé, loin d'être un obstacle à
une authentique réflexion personnelle, est indispensable à cet élargissement
de la pensée sans lequel il n'y a pas d'espace public. En ce sens, la forme de
la dissertation, qui correspond le plus souvent à la mise en scène
argumentative d'une réflexion, n'est rien moins que désuète. Elle doit être
assumée et défendue comme le patrimoine non négociable de l'enseignement
philosophique élémentaire. Encore faut-il ne pas se contenter de le dire, mais
faire en sorte que les programmes de philosophie contiennent en eux le
principe d'un apprentissage de l'argumentation, que ce soit sous la forme de
l'exercice dissertatif ou, selon une autre modalité tout aussi essentielle, de
l'analyse écrite ou orale d'un texte philosophique. Non point du tout pour
permettre la réduction techniciste de l'enseignement de la philosophie à
l'acquisition de procédures formelles, tant il est vrai que le cours lui-même,
dans son effectuation, est aussi un moyen d'initier à la pratique d'une
argumentation visant la vérité. En un temps où la charge de rendre effectif
l'apprentissage de la dissertation n'est plus autant assumée par d'autres
disciplines, il revient de fait à la philosophie, qui est le lieu naturel de
la pratique argumentative, de garantir la formation des élèves à un type de
discours dont l'apprentissage est solidaire de la construction de la
conscience démocratique.
2 - Principes Le Groupe technique
disciplinaire de philosophie a retenu cinq principes qui lui sont apparus, à
la faveur des consultations pratiquées, recueillir de la part de la communauté
des enseignants de philosophie une adhésion pratiquement unanime :
1) Faire en
sorte que l'enseignement philosophique puisse participer à la formation d'une
culture réflexive et critique commune à l'ensemble des lycéens au moment où
s'achève leur formation générale : cette exigence ne doit certes pas
abolir la diversité qui fait la richesse des classes de philosophie, mais elle
requiert, précisément pour que cette diversité puisse ne pas être remise en
cause au nom de ce que suppose la préparation d'un examen défini par des
sujets nationaux, un effort pour déterminer de façon plus explicite quels sont
les éléments constitutifs du programme ; c'est dans cet esprit que le Groupe
technique disciplinaire s'est efforcé de transcrire dans la lettre du
programme, charte commune aux différentes classes de philosophie, les cadres
de référence partagés par les enseignants.
2) Ménager pour les élèves les
conditions d'une évaluation équitable, significative et qui soit, en fin
d'année, à la mesure du travail accompli par l'élève : satisfaire à de telles
conditions est particulièrement complexe en philosophie, non pas parce que
tout y serait plus relatif et moins susceptible d'être objectivement
appréhendé qu'ailleurs. Simplement, l'épreuve du baccalauréat sanctionne ici
la formation d'une seule année conduite sous la responsabilité d'un unique
professeur, dont les choix jouent ainsi un rôle déterminant dans le parcours
de l'élève. La correction de la copie d'examen par un autre professeur doit
donc permettre de reconnaître le travail et l'effort philosophiques de l'élève
- ce pourquoi il est indispensable que la relation entretenue avec le
programme par les sujets d'examen soit la plus claire possible. Une telle
exigence requiert à son tour à la fois une détermination plus transparente des
contenus du programme et une explicitation des règles de formation des sujets
d'examen (cf. Annexe, sur ce dernier point).
3) Réaffirmer et garantir le
respect de la liberté philosophique et pédagogique de l'enseignant de
philosophie, maître de l'organisation de son cours : les divers éléments du
programme (notions, questions, auteurs, apprentissage de la dissertation et de
l'argumentation orale) sont conçus comme définissant une sorte de cahier des
charges, le professeur sachant à la fois qu'il est à sa charge de faire
acquérir à ses élèves l'ensemble des connaissances et des compétences
correspondant à ce cahier, mais aussi qu'il est laissé à son entière liberté
d'y parvenir selon un cours dont les modalités de construction et
d'organisation ne dépendent que de lui. L'ordre de présentation des éléments
du programme ne constitue en ce sens nullement l'ordre prescrit d'un cours ;
de même pour l'ordre de présentation des notions et pour l'ordre de
présentation des questions. Cette liberté du professeur se trouve également
réaffirmée et garantie par l'option qui a été prise d'élargir très
sensiblement la liste des auteurs proposés au choix des enseignants pour la
préparation des épreuves écrites et orales du baccalauréat.
4) Maintenir dans le
programme de philosophie une liste de notions : ce choix n'était pas le seul possible,
puisque la tradition dans laquelle il s'inscrit n'est après tout vieille que
d'un siècle (1902) ; d'autres conceptions du programme étaient donc possibles
et ont au reste été proposées au Groupe technique disciplinaire par des
collègues et des groupes de collègues (liste de problèmes ou de
problématiques, liste de champs ou de domaines de la philosophie, programme
constitué par une unique thématique renouvelée chaque année ou tous les deux
ans, sur le modèle des classes préparatoires, etc.). Toutes ces propositions
ont été envisagées. Il est apparu toutefois que la présence d'une liste de
notions dans les programmes permettait de maintenir une continuité dans
l'histoire de notre enseignement philosophique sous réserve que deux
conditions, souvent évoquées par les professeurs, se trouvent remplies
: -
réduire la longueur même de la liste, tant il est vrai qu'un nombre excessif
de notions induit une dispersion dommageable au regard des exigences
d'approfondissement et d'appropriation qui font partie des spécificités de
l'interrogation philosophique ; - mieux maîtriser l'ampleur de ce que
recouvre l'inscription d'une notion dans le programme, notamment par sa mise
en couple ou en série avec une ou plusieurs autres notions : ce qui permet, en
attirant l'attention sur la façon dont deux ou plusieurs notions s'articulent,
se distinguent ou s'opposent, de ne pas laisser penser que la totalité de ce
qui peut être subsumé sous une notion, au demeurant presque toujours
polysémique, se trouve au programme de la classe de philosophie. Ces
rapprochements permettent de délimiter des domaines de travail tout en
laissant au professeur la responsabilité de déterminer son approche
philosophique et pédagogique. A la demande, souvent formulée elle
aussi, de préciser la fonction des notions dans l'enseignement philosophique
élémentaire, le GTD s'est efforcé de répondre par la combinaison de cette
liste de notions avec une courte liste de questions. Pour autant, il n'a pas
souhaité trancher entièrement ce point, qui relève en partie de la conception
même que le professeur se fait de l'acte de philosopher : soit les notions
sont les instruments dont se sert la réflexion philosophique quand elle
s'efforce de développer une question (dans ce cas, les notions ne sont rien
d'autre que ce qu'on appelle en général des concepts), soit les notions
correspondent à des objets de la réflexion philosophique en ce qu'elles
recouvrent elles-mêmes un problème très général ou un ensemble de problèmes
généraux. Notions-concepts ou notions-problèmes, les notions peuvent ou non,
au choix du professeur et en fonction de l'organisation de son cours, donner
lieu, tantôt pour leur élaboration (notions-concepts), tantôt pour leur
développement (notions-problèmes), à un traitement thématique.
5) Préserver l'unité du programme de philosophie : pas plus que ce
n'était le cas quand le programme distinguait notions, auteurs et questions au
choix, la structure retenue ci-dessous n'invite à faire des quatre dimensions
du programme autant de parties du cours requérant d'être traitées isolément.
Les notions peuvent être interrogées à la faveur du traitement d'une question
ou à partir du commentaire d'une œuvre, le commentaire d'une œuvre peut servir
à organiser le traitement d'une question, laquelle peut à son tour être
développée à partir d'une interrogation sur une notion ou sur un ensemble de
notions. Ici s'affirme à nouveau le principe de la liberté académique du
professeur, dont le principe de l'unité du programme n'est qu'une autre
formulation. Cette autre formulation conduit en outre à préciser que, comme on
le verra dans l'Annexe sur la formation des sujets de baccalauréat, il ne
saurait être envisagé que tel ou tel des trois sujets d'examen corresponde
nécessairement aux notions, ou nécessairement aux questions : si le programme
est un, la détermination des sujets est clairement indépendante de la
structure du programme.
3 - Clause de révisabilité
Tout programme
est par définition soumis, dans sa globalité, à une possible révision,
laquelle se trouve soumise à l'initiative des ministres qui se trouvent en
charge de ce dossier. En outre, le présent programme de
philosophie inscrit en lui un dispositif instituant l'éventualité d'une
révision de la liste de questions, tous les cinq ans, par le Groupe technique
disciplinaire de philosophie à partir des informations fournies par
l'Inspection générale sur l'application des programmes, ainsi qu'à la faveur
des renouvellements de la réflexion philosophique. Pas plus que cette clause
concernant la liste des questions ne signifie pas que celle des notions ou
celle des auteurs prétendraient à l'éternité, elle ne saurait impliquer que
les questions doivent nécessairement changer de façon quinquennale : du moins
les choix qu'exprime clairement, et nécessairement, l'établissement d'une
telle liste s'énoncent-ils ainsi proprement comme des choix et s'exposent-ils
à être réexaminés, dans un délai raisonnable, à la faveur d'une coopération
entre l'instance qui écrit les programmes et l'instance qui en assure le
suivi.
II - ÉNONCÉ DES PROGRAMMES
Dans les classes terminales
conduisant aux baccalauréats des séries générales, les programmes se composent
: -
d'une liste de notions, - d'une liste de questions,
- d'une liste
d'auteurs, - d'une série de recommandations concernant l'apprentissage du
questionnement, de l'argumentation et de l'analyse philosophiques (écrit et
oral). Pour assurer la lisibilité des programmes, la présentation choisie
ci-dessous énonce le programme de chaque série dans sa totalité, même si la
liste des auteurs et la série de recommandations concernant l'apprentissage de
l'argumentation ne varient pas selon les séries.
SÉRIE
LITTÉRAIRE
1 - Notions La liste de notions est présentée sous
trois titres : la condition humaine, le savoir, l'agir. Les associations de
notions ne constituent pas obligatoirement, dans l'économie du cours élaboré
par le professeur, des têtes de chapitre. Elles peuvent être conçues de deux
manières selon les moments du cours et la manière dont le professeur entend
l'organiser : - soit les notions sont les instruments dont se sert la réflexion
philosophique quand elle s'efforce de développer une question (dans ce cas,
les notions ne sont rien d'autre que ce qu'on appelle en général des concepts)
; -
soit les notions correspondent à des objets de la réflexion philosophique
en ce qu'elles recouvrent elles-mêmes un problème ou un ensemble de
problèmes de philosophie générale. Notions-concepts ou notions-problèmes,
les notions peuvent ou non, au choix du professeur et en fonction de
l'organisation de son cours, donner lieu, tantôt pour leur élaboration
(notions-concepts), tantôt pour leur développement (notions-problèmes), à un
traitement thématique.
La condition humaine
Nature et
culture La conscience, l'inconscient et le sujet Langage et communication
Le désir et le
besoin Le temps, l'existence et la mort L'art et le beau Le savoir
La raison et
le sensible Opinion, connaissance et vérité Logique, méthode et
raisonnement Sciences de la nature et sciences de l'homme Mythe, science et
philosophie L'agir Liberté et déterminisme
Morale, droit
et politique Devoir et bonheur Histoire et progrès L'Etat et la
société Le travail et les échanges
2 - Questions Les questions
correspondent chacune à un ensemble structuré de problèmes fortement ancrés
dans les traditions philosophiques, et qui témoignent d'une présence de la
discipline dans le processus par lequel le monde contemporain prend conscience
de lui-même et des interrogations qu'il suscite. Cette liste de questions
ne prescrit elle non plus aucun ordre de traitement, ni n'exclut que le cours
s'organise, en partie ou en totalité, selon d'autres ensembles de problèmes ;
il est également tout à fait concevable que telle ou telle de ces questions,
qui définissent des directions de travail sans prescrire la substance de
l'enseignement, ne donne pas lieu à un traitement thématique, mais soit prise
en considération de façon différenciée à divers moments du travail de la
classe. Simplement, l'organisation du cours, qui relève de la liberté et de
l'initiative du professeur, fera en sorte que la formation des élèves à la
réflexion critique n'omette pas de leur fournir les instruments notionnels et
les éléments de culture philosophique requis pour s'orienter dans ces
questions. Quel qu'ait été le mode de traitement retenu, le cours devra aussi
faire ressortir l'unité de chacune des questions inscrites au
programme. Le présent programme inscrit en lui un dispositif instituant
l'éventualité d'une révision de la liste de questions, tous les cinq ans, par
le Groupe technique disciplinaire de philosophie à partir des informations
fournies par l'Inspection générale sur l'application des programmes, ainsi
qu'à la faveur des renouvellements de la réflexion philosophique.
La maîtrise de la nature La révolution galiléenne : cosmos et
univers La question de la technique Les limites de la maîtrise : prudence
et responsabilité Droits de l'homme et
démocratie Citoyenneté antique et citoyenneté moderne : la question de
l'esclavage La question de la souveraineté : droit naturel et contrat social
La question de
la société juste : égalité et différences Religion et modernité
Humanisme et
Lumières : la critique de la superstition et du préjugé La question de la
laïcité : l'éthique et la croyance religieuse La question de l'autorité : tradition
et autonomie
3 - Auteurs La liste des auteurs a une double
fonction : d'une part, elle détermine l'ensemble d'où devront être tirés les
textes proposés à l'écrit du baccalauréat ; elle indique, d'autre part, les
auteurs dont les œuvres, étudiées en classe, seront à l'oral objet
d'interrogation. L'étude de ces œuvres, dont le choix est laissé à
l'appréciation du professeur, peut être conçue comme un approfondissement de
telle ou telle partie du cours en rapport avec les notions et les questions
figurant au programme. Les œuvres, étudiées de façon suivie,
pourront l'être soit en totalité, soit par parties significatives, pourvu que
celles-ci aient une certaine ampleur, forment un tout et présentent un
caractère de continuité. Deux œuvres au minimum seront étudiées
en série L, choisies dans des périodes distinctes (la liste fait apparaître
trois périodes : l'Antiquité et le Moyen âge, la période moderne, la période
contemporaine). Platon ; Aristote ; Epicure ;
Lucrèce ; Sénèque ; Cicéron ; Epictète ; Marc-Aurèle ; Plotin ; Augustin ;
Averroès ; Thomas d'Aquin ; Ockham. Machiavel ; Montaigne ; Hobbes ;
Descartes ; Pascal ; Spinoza ; Locke ; Malebranche ; Leibniz ; Vico ; Berkeley
; Montesquieu ; Hume ; Rousseau ; Diderot ; Kant. Hegel ; Schopenhauer
; Tocqueville ; Comte ; Cournot ; Stuart Mill ; Kierkegaard ; Marx ; Nietzsche
; Freud ; Husserl ; Bergson ; Alain ; Russell ; Bachelard ; Heidegger ;
Wittgenstein ; Popper ; Sartre ; Arendt ; Merleau-Ponty.
4 - Recommandations
concernant l'apprentissage du questionnement, de l'argumentation et de
l'analyse philosophiques (écrit et oral) Une des missions fondamentales de
l'enseignement de la philosophie, conjointement avec les autres disciplines
appartenant aux "humanités", est de former les élèves à l'argumentation. Sous
bien des rapports, sa maîtrise apparaît comme le garant de l'autonomie de la
pensée, et son exercice comme le fondement même de la vie démocratique.
Cet
apprentissage, qui s'accomplit tout particulièrement à l'occasion de la
lecture de textes philosophiques et qui n'est pas conçu comme un moment
distinct du cours, consistera à pratiquer les opérations présupposées ou
mobilisées dans les différentes étapes du discours argumentatif écrit ou oral
: -
construction d'une problématique à partir d'une notion, d'une question ou d'un
texte : explicitation du problème et repérage de ses enjeux ; - exposition impartiale
d'une thèse ; restitution d'une argumentation à l'occasion d'une étude de
texte ; - élaboration d'un concept ou d'une distinction conceptuelle ;
-
confrontation de thèses visant à l'élaboration d'une réponse réfléchie à la
question posée ; - évaluation d'un argument par son
insertion dans un dialogue critique ou par sa confrontation à des exemples
; -
progression argumentée dans les étapes de l'analyse ; - appréciation des
résultats d'un parcours argumentatif. L'apprentissage de ces opérations peut
s'effectuer notamment : - à travers la production, en classe
ou à domicile, de brefs textes susceptibles de constituer les moments d'une
argumentation de type dissertatif ; - sous la forme d'une dissertation
complète produite en classe ou à domicile, de façon guidée ou individuelle ;
- à
l'occasion de l'étude critique (écrite ou orale) d'un texte philosophique dont
on s'efforce de reconstituer la logique immanente ou de dégager les principaux
concepts et arguments.
SÉRIE SCIENTIFIQUE
1 -
Notions La liste de notions est présentée sous trois titres : la condition
humaine, le savoir, l'agir. Les associations de notions ne constituent pas
obligatoirement, dans l'économie du cours élaboré par le professeur, des têtes
de chapitre. Elles peuvent être conçues de deux manières selon les moments du
cours et la manière dont le professeur entend l'organiser : - soit les notions sont
les instruments dont se sert la réflexion philosophique quand elle s'efforce
de développer une question (dans ce cas, les notions ne sont rien d'autre que
ce qu'on appelle en général des concepts) ; - soit les notions correspondent à des
objets de la réflexion philosophique en ce qu'elles recouvrent
elles-mêmes un problème ou un ensemble de problèmes de philosophie générale.
Notions-concepts ou notions-problèmes, les notions peuvent ou non, au
choix du professeur et en fonction de l'organisation de son cours, donner
lieu, tantôt pour leur élaboration (notions-concepts), tantôt pour leur
développement (notions-problèmes), à un traitement thématique.
La condition humaine La conscience, l'inconscient et le
sujet Langage et communication Le désir et le besoin L'art et le beau
Le
savoir La raison et l'expérience Vérité et croyance Logique, méthode et
raisonnement Sciences de la nature et sciences de l'homme L'agir
Liberté et
déterminisme Morale, droit et politique L'Etat et la société Histoire et
progrès
2 - Questions Les questions correspondent chacune à
un ensemble structuré de problèmes fortement ancrés dans les traditions
philosophiques, et qui témoignent d'une présence de la discipline dans le
processus par lequel le monde contemporain prend conscience de lui-même et des
interrogations qu'il suscite. Cette liste de questions ne prescrit
elle non plus aucun ordre de traitement, ni n'exclut que le cours s'organise,
en partie ou en totalité, selon d'autres ensembles de problèmes ; il est
également tout à fait concevable que telle ou telle de ces questions, qui
définissent des directions de travail sans prescrire la substance de
l'enseignement, ne donne pas lieu à un traitement thématique, mais soit prise
en considération de façon différenciée à divers moments du travail de la
classe. Simplement, l'organisation du cours, qui relève de la liberté et de
l'initiative du professeur, fera en sorte que la formation des élèves à la
réflexion critique n'omette pas de leur fournir les instruments notionnels et
les éléments de culture philosophique requis pour s'orienter dans ces
questions. Quel qu'ait été le mode de traitement retenu, le cours devra aussi
faire ressortir l'unité de chacune des questions inscrites au
programme. Le présent programme de philosophie inscrit en lui un dispositif
instituant l'éventualité d'une révision de la liste de questions, tous les
cinq ans, par le Groupe technique disciplinaire de philosophie à partir des
informations fournies par l'Inspection générale sur l'application des
programmes, ainsi qu'à la faveur des renouvellements de la réflexion
philosophique.
La maîtrise de la nature La révolution galiléenne : cosmos et
univers La question de la technique Les limites de la maîtrise : prudence
et responsabilité Droits de l'homme et
démocratie Citoyenneté antique et citoyenneté moderne : la question de
l'esclavage La question de la souveraineté : droit naturel et contrat social
La question de
la société juste : égalité et différences
3 - Auteurs La liste des auteurs a
une double fonction : d'une part, elle détermine l'ensemble d'où devront être
tirés les textes proposés à l'écrit du baccalauréat ; elle indique, d'autre
part, les auteurs dont les œuvres, étudiées en classe, seront à l'oral objet
d'interrogation. L'étude de ces œuvres, dont le choix est laissé à
l'appréciation du professeur, peut être conçue comme un approfondissement de
telle ou telle partie du cours en rapport avec les notions et les questions
figurant au programme. Les œuvres, étudiées de façon suivie,
pourront l'être soit en totalité, soit par parties significatives, pourvu que
celles-ci aient une certaine ampleur, forment un tout et présentent un
caractère de continuité. Une œuvre au minimum sera étudiée en
série S ; si le professeur choisit de faire étudier plus d'une œuvre, elles
seront choisies dans des périodes distinctes (la liste fait apparaître trois
périodes : l'Antiquité et le Moyen âge, la période moderne, la période
contemporaine).
Platon ; Aristote ; Epicure ;
Lucrèce ; Sénèque ; Cicéron ; Epictète ;Marc-Aurèle ; Plotin ; Augustin ;
Averroès ; Thomas d'Aquin ; Ockham. Machiavel ; Montaigne ; Hobbes ;
Descartes ; Pascal ; Spinoza ; Locke ; Malebranche ; Leibniz ; Vico ; Berkeley
; Montesquieu ; Hume ; Rousseau ; Diderot ; Kant. Hegel ; Schopenhauer
; Tocqueville ; Comte ; Cournot ; Stuart Mill ; Kierkegaard ; Marx ; Nietzsche
; Freud ; Husserl ; Bergson ; Alain ; Russell ; Bachelard ; Heidegger ;
Wittgenstein ; Popper ; Sartre ; Arendt ; Merleau-Ponty.
4 - Recommandations
concernant l'apprentissage du questionnement, de l'argumentation et de
l'analyse philosophiques (écrit et oral) Une des missions fondamentales de
l'enseignement de la philosophie, conjointement avec les autres disciplines
appartenant aux "humanités", est de former les élèves à l'argumentation. Sous
bien des rapports, sa maîtrise apparaît comme le garant de l'autonomie de la
pensée, et son exercice comme le fondement même de la vie démocratique.
Cet
apprentissage, qui s'accomplit tout particulièrement à l'occasion de la
lecture de textes philosophiques et qui n'est pas conçu comme un moment
distinct du cours, consistera à pratiquer les opérations présupposées ou
mobilisées dans les différentes étapes du discours argumentatif écrit ou oral
: -
construction d'une problématique à partir d'une notion, d'une question ou d'un
texte : explicitation du problème et repérage de ses enjeux ; - exposition impartiale
d'une thèse ; restitution d'une argumentation à l'occasion d'une étude de
texte ; - élaboration d'un concept ou d'une distinction conceptuelle ;
-
confrontation de thèses visant à l'élaboration d'une réponse réfléchie à la
question posée ; - évaluation d'un argument par son
insertion dans un dialogue critique ou par sa confrontation à des exemples
; -
progression argumentée dans les étapes de l'analyse ; - appréciation des
résultats d'un parcours argumentatif. L'apprentissage de ces opérations peut
s'effectuer notamment : - à travers la production, en classe
ou à domicile, de brefs textes susceptibles de constituer les moments d'une
argumentation de type dissertatif ; - sous la forme d'une dissertation
complète produite en classe ou à domicile, de façon guidée ou individuelle ;
- à
l'occasion de l'étude critique (écrite ou orale) d'un texte philosophique dont
on s'efforce de reconstituer la logique immanente ou de dégager les principaux
concepts et arguments.
SÉRIE ÉCONOMIQUE ET
SOCIALE
1 - Notions La liste de notions est présentée sous
trois titres : la condition humaine, le savoir, l'agir. Les associations de
notions ne constituent pas obligatoirement, dans l'économie du cours élaboré
par le professeur, des têtes de chapitre. Elles peuvent être conçues de deux
manières selon les moments du cours et la manière dont le professeur entend
l'organiser : - soit les notions sont les instruments dont se sert la réflexion
philosophique quand elle s'efforce de développer une question (dans ce cas,
les notions ne sont rien d'autre que ce qu'on appelle en général des concepts)
; -
soit les notions correspondent à des objets de la réflexion philosophique
en ce qu'elles recouvrent elles-mêmes un problème ou un ensemble de
problèmes de philosophie générale. Notions-concepts ou notions-problèmes,
les notions peuvent ou non, au choix du professeur et en fonction de
l'organisation de son cours, donner lieu, tantôt pour leur élaboration
(notions-concepts), tantôt pour leur développement (notions-problèmes), à un
traitement thématique.
La condition humaine
La conscience,
l'inconscient et le sujet Langage et communication
Désir et
besoin L'art et le beau Le savoir La raison et
l'expérience Vérité et croyance Sciences de la nature et sciences de
l'homme L'agir Liberté et déterminisme
Morale, droit
et politique L'Etat et la société Histoire et progrès Le travail et les
échanges
2 - Questions Les questions correspondent chacune à
un ensemble structuré de problèmes fortement ancrés dans les traditions
philosophiques, et qui témoignent d'une présence de la discipline dans le
processus par lequel le monde contemporain prend conscience de lui-même et des
interrogations qu'il suscite. Cette liste de questions ne prescrit
elle non plus aucun ordre de traitement, ni n'exclut que le cours s'organise,
en partie ou en totalité, selon d'autres ensembles de problèmes ; il est
également tout à fait concevable que telle ou telle de ces questions, qui
définissent des directions de travail sans prescrire la substance de
l'enseignement, ne donne pas lieu à un traitement thématique, mais soit prise
en considération de façon différenciée à divers moments du travail de la
classe. Simplement, l'organisation du cours, qui relève de la liberté et de
l'initiative du professeur, fera en sorte que la formation des élèves à la
réflexion critique n'omette pas de leur fournir les instruments notionnels et
les éléments de culture philosophique requis pour s'orienter dans ces
questions. Quel qu'ait été le mode de traitement retenu, le cours devra aussi
faire ressortir l'unité de chacune des questions inscrites au
programme. Le présent programme de philosophie inscrit en lui un dispositif
instituant l'éventualité d'une révision de la liste de questions, tous les
cinq ans, par le Groupe technique disciplinaire de philosophie à partir des
informations fournies par l'Inspection générale sur l'application des
programmes, ainsi qu'à la faveur des renouvellements de la réflexion
philosophique.
La maîtrise de la nature La révolution galiléenne : cosmos et
univers La question de la technique Les limites de la maîtrise : prudence
et responsabilité Droits de l'homme et
démocratie Citoyenneté antique et citoyenneté moderne : la question de
l'esclavage La question de la souveraineté : droit naturel et contrat social
La question de
la société juste : égalité et différences
3 - Auteurs La liste des auteurs a
une double fonction : d'une part, elle détermine l'ensemble d'où devront être
tirés les textes proposés à l'écrit du baccalauréat ; elle indique, d'autre
part, les auteurs dont les œuvres, étudiées en classe, seront à l'oral objet
d'interrogation. L'étude de ces œuvres, dont le choix est laissé à
l'appréciation du professeur, peut être conçue comme un approfondissement de
telle ou telle partie du cours en rapport avec les notions et les questions
figurant au programme. Les œuvres, étudiées de façon suivie,
pourront l'être soit en totalité, soit par parties significatives, pourvu que
celles-ci aient une certaine ampleur, forment un tout et présentent un
caractère de continuité. Une œuvre au minimum sera étudiée en
série ES ; si le professeur choisit de faire étudier plus d'une œuvre, elles
seront choisies dans des périodes distinctes (la liste fait apparaître trois
périodes : l'Antiquité et le moyen âge, la période moderne, la période
contemporaine).
Platon ; Aristote ; Epicure ;
Lucrèce ; Sénèque ; Cicéron ; Epictète ; Marc-Aurèle ; Plotin ; Augustin ;
Averroès ; Thomas d'Aquin ; Ockham. Machiavel ; Montaigne ; Hobbes ;
Descartes ; Pascal ; Spinoza ; Locke ; Malebranche ; Leibniz ; Vico ; Berkeley
; Montesquieu ; Hume ; Rousseau ; Diderot ; Kant. Hegel ; Schopenhauer
; Tocqueville ; Comte ; Cournot ; Stuart Mill ; Kierkegaard ; Marx ; Nietzsche
; Freud ; Husserl ; Bergson ; Alain ; Russell ; Bachelard ; Heidegger ;
Wittgenstein ; Popper ; Sartre ; Arendt ; Merleau-Ponty.
4 - Recommandations
concernant l'apprentissage du questionnement, de l'argumentation et de
l'analyse philosophiques (écrit et oral) Une des missions fondamentales de
l'enseignement de la philosophie, conjointement avec les autres disciplines
appartenant aux "humanités", est de former les élèves à l'argumentation. Sous
bien des rapports, sa maîtrise apparaît comme le garant de l'autonomie de la
pensée et son exercice comme le fondement même de la vie démocratique.
Cet
apprentissage, qui s'accomplit tout particulièrement à l'occasion de la
lecture de textes philosophiques et qui n'est pas conçu comme un moment
distinct du cours, consistera à pratiquer les opérations présupposées ou
mobilisées dans les différentes étapes du discours argumentatif écrit ou oral
: -
construction d'une problématique à partir d'une notion, d'une question ou d'un
texte : explicitation du problème et repérage de ses enjeux ; - exposition impartiale
d'une thèse ; restitution d'une argumentation à l'occasion d'une étude de
texte ; - élaboration d'un concept ou d'une distinction conceptuelle ;
-
confrontation de thèses visant à l'élaboration d'une réponse réfléchie à la
question posée ; - évaluation d'un argument par son
insertion dans un dialogue critique ou par sa confrontation à des exemples
; -
progression argumentée dans les étapes de l'analyse ; - appréciation des
résultats d'un parcours argumentatif. L'apprentissage de ces opérations peut
s'effectuer notamment : - à travers la production, en classe
ou à domicile, de brefs textes susceptibles de constituer les moments d'une
argumentation de type dissertatif ; - sous la forme d'une dissertation
complète produite en classe ou à domicile, de façon guidée ou individuelle ;
- à
l'occasion de l'étude critique (écrite ou orale) d'un texte philosophique dont
on s'efforce de reconstituer la logique immanente ou de dégager les principaux
concepts et arguments.
III - ANNEXE : RÈGLES DE FORMATION
DES SUJETS DE PHILOSOPHIE AU BACCALAURÉAT Le choix des sujets d'examen doit
faire l'objet d'une attention toute particulière afin de permettre que le
travail effectif des élèves soit évalué à sa juste valeur. En philosophie,
l'épreuve du baccalauréat sanctionne la formation d'une seule année, conduite
sous la responsabilité d'un unique professeur : la correction de la copie par
un autre professeur doit donc permettre de reconnaître l'effort philosophique
de l'élève ce qui requiert une relation entre le programme et les sujets
d'examen qui soit dépourvue de toute ambiguïté. L'énoncé de règles de
formation des sujets doit en ce sens répondre à deux objectifs :
- faciliter la
formation des sujets par les commissions chargées de les élaborer, en
rappelant ou précisant les conditions qui doivent être remplies pour qu'un
sujet soit retenu ; - guider les élèves dans la
préparation de l'épreuve, en explicitant comment les sujets d'examen se
rapportent au travail accompli au cours de l'année dans le cadre du
programme. L'application de quatre règles, qui ne dispensera pas d'apprécier la
difficulté intrinsèque des sujets, permettra ainsi de mieux cadrer la
formation des sujets de philosophie : •
Les sujets proposés à l'écrit du baccalauréat font référence de façon
clairement identifiable aux éléments du programme (notions, associations de
notions ou questions) de la série considérée. Cette référence, qui peut être
explicite ou implicite dans la formulation retenue, est déterminante pour
l'élaboration de ces sujets : c'est elle qui garantit la conformité des
épreuves à la formation dispensée durant l'année à partir du programme. En
conséquence, il est demandé aux commissions élaborant les sujets de procéder à
une brève justification écrite de leurs choix, qui, sans préjuger du
traitement du sujet par l'élève, explicitera de quelle manière les sujets
retenus font référence aux éléments du programme. •
Les deux
premières parties du programme de philosophie (notions, questions) ne doivent
pas donner lieu à l'élaboration de sujets systématiquement distincts : le
principe de l'unité du programme, qui vaut pour la construction du cours par
le professeur, vaut aussi pour la formation des sujets. Il est donc possible
qu'un sujet entretienne une relation plus directe avec tel élément de la liste
de notions ou avec telle dimension d'une question figurant dans le programme,
mais en aucun cas cette distribution des sujets entre les diverses parties du
programme ne doit constituer une règle : bien au contraire les commissions de
choix de sujets doivent-elles faire en sorte qu'une telle distribution des
sujets soit imprévisible, notamment en privilégiant les sujets dont le
traitement exige d'intégrer des apports correspondant aux diverses parties du
programme. • Les sujets choisis, même si la
relation qu'ils entretiennent avec le programme doit être clairement
identifiable, ne doivent jamais inviter l'élève à seulement réciter un cours
appris. Si l'appropriation d'une culture philosophique constitue l'une des
qualités de ce que peut être une copie réussie, la recherche d'une telle
qualité ne saurait s'accomplir au détriment de la mise en évidence des
qualités de réflexion et d'argumentation. • La liste des auteurs
s'entend de façon strictement limitative pour ce qui est du seul choix des
sujets de l'étude de texte (troisième épreuve).
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Envoyez vos analyses et vos réactions.
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